Enquête sur les français et le recours aux animaux à des fins scientifiques

IPSOS publie ce jour les résultats d’un sondage mené pour le compte du GRICOR (dont l’IRSN est membre) sur les Français et le recours aux animaux à des fins scientifiques.

Les résultats complets sont disponible dans la partie documentation du site.

Il en ressort que 74% des Français considèrent que le recours aux animaux est nécessaire pour la recherche médicale. C’est notamment le cas lorsqu’il permet de développer de nouveaux médicaments et vaccins pour les animaux (76%) mais aussi lorsqu’il n’y a pas d’autres solutions pour faire avancer la recherche médicale (70%) ou encore quand les expériences sur les animaux sont effectuées dans le strict respect de la règlementation française et européenne (67%).

Même si les Français sont majoritairement opposés à l’utilisation des animaux pour la recherche en général, ils admettent sa nécessité dans le domaine de la santé.

Sur le principe, les Français sont opposés à l’utilisation des animaux par la recherche scientifique (62% contre 38% favorables).

Les Français sont d’ailleurs très sensibles à la cause animale. Ils considèrent inacceptable qu’on élève des animaux pour leur fourrure (90% disent que ce n’est pas acceptable), pour la corrida (81%), la chasse (72%) ou encore le cirque (71%).

Les Français ont confiance dans les chercheurs pour utiliser le plus possible les méthodes alternatives à la recherche animale.

Les Français sont assez mal informés sur les structures encadrant l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques et sur la réglementation existante.

Seul 1 Français sur 10 dit connaître précisément les comités d’éthiques en expérimentation animale et des structures de bien-être animal (11%),

Ils sont encore moins nombreux à déclarer savoir ce qu’est la charte de transparence (9%), la Commission nationale pour la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques (9%) ou encore le centre national de référence sur le bien-être animal (8%).

Seuls 5% des Français disent connaître la règle des 3R (réduire, raffiner, remplacer) et 8% les méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Enfin, ils sont très peu à connaître les espèces (31%), le nombre (19%) et les conditions de vie des animaux en laboratoire (24%).

Le point de vue du GIRCOR

Le bien-être animal est au cÅ“ur des préoccupations des Français. Ils s’interrogent sur les conditions d’utilisation et le cadre légal entourant l’utilisation des animaux à des fins scientifiques même s’ils peuvent considérer que c’est un mal nécessaire pour faire avancer la recherche scientifique. C’est toutefois un sujet mal connu et parfois simplifié par manque d’information. Les chercheurs sont aujourd’hui conscients de la nécessité des efforts à faire pour informer le grand public. En signant la Charte de transparence sur le recours aux animaux à des fins scientifiques et réglementaires (dont l’IRSN a été un des premiers signataires), les acteurs majeurs de la recherche en France, privés et publics, se sont engagés à mieux communiquer sur leur utilisation des animaux. Le GIRCOR espère que cela contribuera à lever les doutes des Français sur ce sujet délicat.

Article entier : Enquête I | Recherche animale (recherche-animale.org)